« Le pain » par Marlowe

Le pain

à chaque repas nous accompagne ;

au bord d’une soupe aux champignons. . .

Voilà, l’image que nous peignons.

 

Le pain

soit fait en ville par maintes mains,

soit pétri à la campagne,

complète très bien un plat d’agneau.

 

Ce pain

Et mon corps, allez, mangez-en et

Profitez de la meilleure moisson sur Terre. . .

Avec mille poissons.

 

Le pain,

d’abord levé chez les Égyptiens,

après, avec une graine de levain,

répandu partout au Levant,

 

et qui se trouve devant nous

sur cette table-ci.

Allez, ma mie,

et mangez-en.

 

Voilà un poème que j’ai écrit pendant un atelier d’écriture chez Mary. C’est non seulement la première fois que j’ai écrit un poème entièrement en français, mais c’est aussi la première fois que j’ai lu un poème de ma propre création devant un public.

J’ai trouvé que les petits moments comme celui-là sont les plus marquants dans la vie d’un voyageur. Un autre exemple : entendre un groupe chez Mary qui chantait en Occitan, une langue dont j’ai beaucoup lu mais jamais entendu. C’était un moment où je me suis dit voilà, enfin, ce que les gens veulent dire quand ils parlent des villages médiévaux surplombant des champs de blé, où du vrai accent du Sud (dont on parle beaucoup mais qui ne se fait presque jamais entendre à Paris, où même sur la radio). Les moments où je me suis rendu compte de la beauté innée du paysage, et de la valeur d’une communauté proche.

Ma première soirée à la maison, on a fait un enregistrement pour des aveugles et les illettrés d’une pièce de théâtre : le lendemain, on a fait une fête de la musique entre amis, où j’ai rencontré encore plus de la communauté ici. J’ai joué pour les enfants après l’école. J’ai visité le célèbre café plùm. J’ai vu la cathédrale d’Albi, qui doit être plus connue comme elle est le plus grand bâtiment en briques monde (mais je ne veux pas faire venir tous les touristes au monde 🙂 ).

En gros, j’ai eu vraiment du bol en trouvant cet endroit-ci. Ceux qui habitent en ville disent que malgré le vacarme et la foule, il en vaut la peine pour être entouré par les idées du monde. Moi je dis que les gens à Lautrec ont sagement choisi la campagne et en même temps sont mille fois plus ouverts et intellectuels que toute autre communauté française que j’ai rencontrée jusqu’à maintenant. Je voudrais remercier Mary, Thierry, et tous leurs merveilleux amis pour l’accueil, la conversation, les idées, et l’inspiration pour mes prochaines morceaux poétiques !

Marlowe Fitzpatrick

marlowe.fitzpatrick@gmail.com

20 ans

PS je ne suis pas habitué au clavier français donc excusez-moi pour les fautes !

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